San Vito Lo Capo
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San Vito Lo Capo, le petit Miami de Sicile
Le charme de San Vito Lo Capo se retrouve surtout dans la beauté du paysage naturel.
Allez admirer ces kilomètres de plage et la plus belle Réserve Naturelle Zingaro.
La côte qui mène à San Vito Lo Capo
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La flopée de plage avant d'arriver à San Vito Lo Capo
Le mieux c'est que vous longiez la côte en prenant la SP16 ou tapez l'adresse Via Cristoforo Colombo, où vous serez certain de trouver une place de parking... Et profitez de ce magnifique paysage.
Chapelle Santa Crescenzia
Strada Provinciale 16
- Le petit édifice de plan carré avec coupole est un exemple original d’architecture typiquement trapanaise de la fin du 15e début 16e siècle, avec des influences arabes, normandes et gothiques.
- Une ancienne croyance populaire voulait que Santa Crescenzia, nourrisse de San Vito, avait le pouvoir d’éloigner la peur “u scantu” en jetant une pierre dans la chapelle.
Il faut absolument que vous alliez voir la plage de San Vito Lo Capo, qu'on appelle le petit Miami!
Par fab. — trapani_san vito lo capo_3
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Paroisse du Sanctuaire San Vito
Via Santuario
Une forteresse pour protéger le Saint
- Le Sanctuaire S. Vito, qui se trouve sur la place homonyme du centre historique, est certainement le monument le plus intéressant du village.
- La légende raconte que l’église-forteresse a été construite près de la première chapelle dédiée au saint martyr, des siècles plus tard, pour la protéger des attaques des pirates et pour accueillir en toute sécurité les fidèles venus de loin.
- Le petit bourg de San Vito grandit lentement autour de la forteresse et de nombreux habitants commencèrent à accueillir les voyageurs, moyennant rétribution.
- Après différentes interventions architecturales, la forteresse qui entourait l’église prit ses dimensions actuelles : 104 mètres de base, 16 de hauteur, murs d’une épaisseur maximale de 2,5 m et minimum de 20 cm.
- Il est particulièrement intéressant de remarquer que cet édifice est riche d’éléments architectoniques très différents : éléments de construction civile, militaire et religieuse fusionnent en effet en un édifice unique d’une rare harmonie. Coexistent ainsi les meurtrières, la rosace de la façade et les balcons, sans parler des tours de guet et des niches votives.
- Dans le Sanctuaire, l’autel est certainement l’élément architectonique le plus important de l’église, où l’on peut admirer la statue en marbre représentant le Saint, remontant à la fin des années 1500 et attribuée au célèbre sculpteur Gagini. L’autel a été restauré vers 1780 avec des marbres locaux.
- L’extérieur du Sanctuaire a été restauré début 1998.
- Par contre, la Tour est plus récente car elle a été construite vers 1600.
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Musée du Sanctuaire
- Les locaux qui entourent l’église accueillent aujourd’hui un petit mais précieux musée que nous vous conseillons de visiter.
- On y trouve une salle dédiée à l’argenterie et qui accueille aussi une des oeuvres les plus importantes du musée, la statue en bois de l’Immaculée du 15e siècle.
- Le magnifique escalier noble expose pour sa part les peintures, dont certaines appartiennent à l’art contemporain.
- On arrive ensuite à la salle dédiée à la dévotion des fidèles qui recueille tous les ex voto offerts au Saint.
- À la fin, on arrive sur la terrasse d’où on jouit d’un superbe panorama.
La tour Torrazzo
Via Faro
- La “Torrazzo” ou “ancienne tour” est un donjon circulaire, fait de grosses pierres et dont la couverture n’est pas conservée.
- Datable d’entre la fin du 15e siècle et le début du 16e, elle fut érigée à des fins privées pour défendre une ancienne madrague.
Faro Punta San Vito
Via Faro
- Haut de 39,60 m, le Phare est un des symboles de San Vito lo Capo, la nuit sa lumière est visible à plus de 20 milles marins. Il a été construit par les Bourbons et inauguré le 1er août 1859.
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Nature et Détente
Tour Sciere
Strada Provinciale 63
- La Tour de “l’Usciere”, également appelée “Sciere”, en plus des 2 autres du territoire de la commune, dénommées M’pisu et Isulidda, fait partie des tours côtières de guet conçues en 1583 par l’architecte florentin Camillo Camilliani, auquel on avait confié la tâche de réaliser un système de tours pour la défense contre les pirates qui infestaient la Méditerranée.
- Comme toutes les autres tours de Camilliani, elle a un plan carré avec un puissant terre-plein à la base destiné à contenir la citerne et le dépôt de munitions ; une pièce divisée en deux se trouve au premier étage ; au-dessus se trouve la terrasse où étaient disposées les pièces d’artillerie et où l’on faisait des signaux avec de la fumée et du feu.
Madrague/Tonnara del secco
via del secco
- La madrague, côté terre, aujourd’hui désaffectée, était une structure complémentaire aux activités menées en mer comprenant des magasins pour la conservation des filets, pour les réparations de barques en plus d’être un établissement pour te travail sur le thon.
- Les premières informations officielles de la madrague de San Vito remontent à 1412, quand le roi Ferdinand Ier autorisa la pêche au thon dans la mer avoisinante.
- À quelques mètres de l’édifice se trouvent les restes de vasques du -4e siècle dans lesquelles on travaillait le poisson, notamment le thon, pour réaliser le précieux garum (sauce de poisson), très apprécié des Romains.
Réserve naturelle Lo Zingaro
SP63 Contrada Scopello
- Elle a été la première réserve naturelle instituée en Sicile (loi Rég. N°98 de 1981), notamment suite à une manifestation environnementale qui en 1980 forma une chaîne humaine ; elle englobe un tronçon de 7km environ d’une côte splendide et non contaminée sur le Golfe de Castellammare et une chaîne de montagnes.
- Les reliefs les plus intéressants sont le Mont Scardina, le Mont Passo del Lupo et le Mont Speziale qui, avec ses 913 m, est la cime la plus haute de la réserve.
- Les rochers affleurant sont des calcaires, dolomies et marnes.
- La Réserve, de 1600 hectares, peut être parcourue à pieds grâce à des sentiers ; les plus intéressants sont au nombre de 3 : le long de la côté Sud-Est (versant Scopello) et l’entrée Nord (versant San Vito) ; reprendre la moitié du parcours précédent pour ensuite se diriger vers les hauteurs du Zingaro et revenir à la mer ; le plus difficile, consiste à faire presque un tour complet de la Réserve.
- La côte est comme un collier de perles de 7km de longueur. Une série de parois à pic, des promontoires, de magnifiques anses, des antres et galeries sous-marines, des rochers bas, des plages fantastiques de galets et de sables qui se reflètent dans une mer pure aux tons chatoyants : bleu, turquoise, céleste. Toute aussi intéressante est l’existence d’un « trottoir » calcaire entièrement constitué de mollusques gastéropodes en forme de tube, de mollusques bivalves, d’algues et d’autres organismes. En effet, il n’en existe que peu d’exemples en Méditerranée, c’est un cas de rochers « bioconstruits » par des organismes vivants.
- Le climat général, avec une température annuelle moyenne de 19° et une pluviosité de 645 mm, est important pour la végétation de la Réserve, d’un grand intérêt naturaliste.
- Lo Zingaro est un milieu biologique très riche en espèces : en quelques années de recherches, 700 espèces environ ont été cataloguées dont au moins 20 sont endémiques, rares ou bien éteintes ou en péril d’extinction.
- Parmi les espèces les plus diffusées et qui furent essentielles pour l’économie agricole d’un temps, il faut citer les frênes à fleurs, des arbres utilisés non seulement pour en extraire la manne mais aussi pour un bois particulièrement indiqué pour la construction d’équipements agricoles.
- Le laurier est connu principalement pour l’usage thérapeutique qui est fait de ses feuilles, mais il est aussi important pour un onguent qui était utilisé pour soigner des maladies rhumatismales.
- La mauve également, que les habitants utilisaient aussi bien pour des usages thérapeutiques que gastronomiques ou cosmétiques.
- Le figuier de barbarie, dont les fruits étaient utilisés mais aussi les fleurs pour préparer des infusions contre les spasmes et les inflammations intestinales.
- La câpre était utilisée en gastronomie. Le fenouil, aux propriétés thérapeutiques, est fort connu en cuisine. Le caroubier dont les fruits étaient utilisés spécialement comme aliment pour le bétail. Et encore le pistachier lentisque, le pistachier térébinthe, l’agave, le palmier nain, vraie star du Zingaro, car il atteint des formes et dimensions majestueuses.
- Dans les quelques km² que compte la Réserve, diverses espèces d’oiseaux nidifient et se reproduisent ; une quantité inégalée ailleurs sur les côtes de Sicile.
- Une preuve supplémentaire des équilibres environnementaux provient de la présence du faucon pèlerin. Parmi les rapaces, on trouve aussi l’aigle de Bonelli, les poyanes, les crécerelles ; la très riche avifaune comprend en outre, parmi les espèces les plus importantes, le grand corbeau, le bruant zizi, la perdrix bartavelle, le larinae, le pigeon sauvage, la corneille mantelée, etc.
- Parmi les oiseaux nocturnes, on recense le hibou et la chouette hulotte.
- Parmi les mammifères, on trouve en premier le lapin, dont le nombre augmente constamment, suivi par le renard qui permet de limiter le nombre de ces lapins. On compte aussi de nombreuses belettes, de petits carnivores qui se nourrissent d’oiseaux et de souris, le hérisson, le porc-épic et, chez les rongeurs, le campagnol qui vit la plupart du temps sous terre et enfin la souris sauvage.
- Parmi les reptiles, la vipère, la couleuvre et le scinque ocellé sont présents.
- Lo Zingaro enchante par sa grande beauté et ses couleurs intenses à chaque saison : la mer turquoise, le vert des palmiers nains, les lentisques fertiles, les oliviers et caroubiers tenaces, les vives couleurs des fleurs du printemps et de l’automne dans les prés.